Ces derniers jours, au Népal, le gouvernement a pris la décision d’interdire les réseaux sociaux. Cette mesure autoritaire a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour un peuple déjà confronté au chômage, à la pauvreté et à la corruption. Suite à cette interdiction, ce sont surtout les jeunes de la génération Z qui sont descendus dans la rue. Leur attitude militante s’est rapidement propagée à travers tout le pays. Dans ces manifestations réprimées avec violence par l’État, des dizaines de personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été blessées. Mais plus la répression s’intensifiait, plus la révolte grandissait, et finalement le gouvernement a dû tomber.
Cette insurrection s’est particulièrement développée sous la direction de la jeune génération (Gen Z). Pendant les mobilisations, tous les responsables de l’État impliqués dans la corruption ont été visés, et le parlement du Népal a été incendié. À la suite de ces événements, les actions dirigées par les jeunes et la grande lutte du peuple se sont soldées par une victoire : le gouvernement a démissionné et le Premier ministre a fui le pays. Les manifestations ne concernaient pas uniquement l’interdiction d’internet, mais aussi le népotisme, les inégalités et l’absence d’avenir qui durent depuis des années. La lutte de la jeunesse népalaise n’est pas seulement une victoire pour leur pays, mais une expérience et un acquis précieux pour tous les peuples sous le ciel.
Cette révolte nous rappelle celle du peuple et de la jeunesse du Sri Lanka l’année dernière, lorsqu’ils ont envahi les rues contre la crise économique, la faim et la corruption. De la même manière, la colère grandissante de la jeunesse en Indonésie contre les lois néolibérales, ou encore le soulèvement des étudiants et des travailleurs au Bangladesh pour les droits, la liberté et la justice, s’inscrivent dans la même ligne de résistance régionale.
Aujourd’hui, en Asie du Sud et dans l’ensemble de notre vaste région, le même tableau se dessine : la jeunesse continue d’être une force qui brise les chaînes. Le fait que ces résistances s’élèvent à des moments et dans des lieux proches montre que cette colère n’est pas une coïncidence, mais bien une réponse commune contre l’ordre impérialiste d’exploitation.
Nous, organisation de jeunesse anti-impérialiste et antifasciste active en Europe, saluons la lutte des jeunes du Népal et déclarons notre solidarité. Cette révolte, portée par la jeunesse, est un appel qui dépasse les frontières : un autre monde est possible, et ce monde s’élèvera entre les mains de la jeunesse !
Vive la révolte et la victoire de la jeunesse népalaise !
Vive la solidarité internationale de la jeunesse !
À bas l’impérialisme et le fascisme !
YDG – Nouvelle Jeunesse Démocratique